Prenez un jeune écrivain couvert de louanges, couronné de nombreux prix littéraires. Plongez-le sans autre préparation au milieu de la jungle vénézuélienne. II devra parcourir la montagne (Auyantepuy), escalader des crêtes, s’enfoncer dans la mousse, traverser des torrents, ouvrir des sentiers à la machette… Et s’élancer dans le Salto Angel, un rappel vertigineux de neuf cent cinquante mètres, dans le fracas de la plus haute cascade du monde. Laissez frémir quatorze jours, et faites revenir. Vous obtiendrez Jungle, un texte joliment ciselé par le vent, perlé par les marécages, le récit d’un jeune homme qui s’abandonne à la nature et confirme son talent pour la littérature.
D’Ormesson, Forest, Ravalec, Boncenne… Des mots pour l’écrire
Les livres, l'écriture, la lecture, les mots sous toutes leurs formes, jusqu'aux mots croisés, sont les héros complaisants de ces ouvrages qui se plient à la volonté - portrait, roman ou réflexion - des auteurs. A 91 ans, « immortel » depuis 43 ans, auteur d'une quarantaine d'ouvrages et entré dans la Pléiade, Jean d'Ormesson s'est mis en tête de faire le récit chronologique de sa vie. Les mots et les livres figurent evidemment dans la liste de ce qu'il a aimé et qu'il évoque dans « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle »,à côté de la mer et du soleil, des ânes et du miel ou des « applaudissements dont j'avais honte, maîs que je cultivais ». Dans une sorte de proces qu'il s'intente a lui-même, en multipliant les souvenirs et [...]