L’ardoise magique

Voyage à travers le Venezuela dans les pas d’un marginal attachant. Un premier roman en forme de fable. A propos de Miguel Bonnefoy, dont on ne sait pas grand chose sinon qu’il a reçu en 2013 le prix du Jeune Écrivain francophone, son éditeur évoque volontiers les parrainages de Gabriel Garcia Marquez ou d’Alejo Carpentier. Il est vrai que le premier roman de ce jeune homme qui n’a pas 30 ans et nourri de littératures sud américaines (logique avec une mère vénézuélienne et un père chilien) peut s’apparenter au réalisme magique de ces prestigieux devanciers. Ce roman à l’historicité flottante cherche, par le truchement de son personnage principal – Octavio – à effleurer l’intemporel, le légendaire. Le livre s’ouvre sur un manque, une honte « Personne n’apprend à dire qu’il ne sait ni lire ni…