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Un pays de mangues et de batailles

Le Franco-Vénézuélien nous offre une fable poétique et picaresque, magistralement composée. On avait retenu son nom après la lecture de son recueil, Icare et autres nouvelles (Buchet Chastel), lauréat en 2013 du prix du jeune écrivain de langue française. Aujourd'hui, Miguel Bonnefoy publie à vingt-huit ans son premier et magistral roman, une fable à la fois picaresque, allégorique et baroque, proche du « réel merveilleux » chanté par le Cubain Alejo Carpentier, et que l'on peut également lire comme un récit de formation et d'apprentissage de la vie. Mais au-delà des aventures rocambolesques et « candidesques » d'Octavio, un jeune analphabète qui dècouvre dans le même temps l'amour et l'écriture, ce conte adresse un hymne au Venezuela, un Venezuela intemporel et doncéternel, véritable personnage de ces pages lumineuses ; le Venezuela, ce « pays tout [...]

Miguel Bonnefoy, Un cœur simple

Dans le premier roman de Miguel Bonnefoy, se déroulant au Venezuela, on suit la longue errance de Don Octavio. Avant de devenir un bidonville de la banlieue de Caracas, le paisible village de Saint-Paul du Limon connut une gloire éphémère en remédiant à la terrible peste de 1908 ; son église, érigée suite au miracle, n'accueillant désormais d'autres pèlerins qu'une confrérie de cambrioleurs romantiques dont les cibles se résument aux demeures des notables alentour. Étranger aux larcins, mais rendant de menus services à cette communauté, Don Octavio est un être simple, dans la force de l'âge mais rendu mutique par son analphabétisme que seul son ami le médecin Alberto Perezzo semble connaître. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de la belle Venezuela, solitaire à force d'avoir été courtisée, qui, séduite par Octavio en dépit [...]

Torrent de fraîcheur

Quelle merveilleuse surprise que ce premier roman du Vénézuélien Miguel Bonnefoy, écrit en français et baigné du réalisme magique de son continent natal. Ouvrir « Le voyage d'Octavio », c'est se retrouver soudain aspiré, corps et âme, dans un petit village des alentours de Caracas. En moins de trois pages, le charme opère. Repéré par l'excellente « filière » du prix du Jeune écrivain de langue française qui l'avait lu et élu pour sa nouvelle « Icare », ce jeune auteur, d'une plume enchantée, donne vie à Octavie, un analphabète qui ne sait pas dire ce manque. Cela n'échappe pas à Venezuela, comédienne riche et fantasque qui s'éprend de ce garçon des bidonvilles. De cette femme Octavio va recevoir l'amour, la lecture et l'écriture. Mais comment faire lorsque la bande de cambrioleurs dont il f [...]

Lettres ou ne pas être

Parmi les cinquante-neuf premiers romans de janvier, ne manquez pas "Le Voyage d'Octavio", virée pleine de panache et d'émotions. Si vous en avez assez des errements nombrilistes de quadras en mal de sensations fortes, embarquez avec Miguel Bonnefoy pour le Venezuela. Ce jeune écrivain livre un roman magnifique et paradoxal : un voyage épique à tiroirs et à tribulations de seulement 124 pages, imprégné du réalisme magique de Gabriel Garcia Marquez, mais écrit dans un français inventif et somptueux. Si sa langue maternelle est l'espagnol, ce jeune homme de 27 ans, parisien depuis sa terminale, considère le français comme la langue des lettres. D'où sans doute sa manière de polir chaque phrase comme un objet précieux, de l'incruster de mots chatoyants et poétiques qui font sonner son texte comme des bijoux sonores. La langue est [...]

Le Voyage d’Octavio

Voyage de mendiant, puis de prédicateur, et enfin de maître, le périple de on Octavio à avers son pays, le Vénézuela, se termine par un retour incognito au point de départ. Puisque Don Octavio est fort comme un arbre, quelles racines retrouvera-t-il ? Tout commence et se termine avec une statue de saint, dans une église où se font les miracles, les trafics et les représentations. Mais la vraie histoire de Don Octavio est celle d'un illettré qui devait découvrir, en même temps, l'alphabet de l'écriture et celui de l'amour, tout un palimpseste d'empreintes. Miguel Bonnefoy est vénézuélien comme son personnage. Il vit à Paris, a écrit ce premier roman merveilleux en français.

L’alchimie d’un voyage

Où un paysan analphabète se réapproprie l’histoire de son pays, le Venezuela. C'est une rencontre entre un Vénézuélien et son pays. Entre un homme et une femme. Entre un analphabète et l’écriture. Entre un être et un mythe. Entre un peuple et son histoire. Dans “Le voyage d’Octavio”, un premier roman qui emporte par son écriture classieuse et poétique, Miguel Bonnefoy (né en 1986), lui-même de nationalité vénézuélienne bien qu’il vive à Paris et écrive en français, orchestre une histoire lumineuse à la fois simple et évoluant sur des strates multiples, où résonnent les échos de la riche tradition littéraire des Latins d’Amérique. “De ce monde, il ne prenait que l’oxygène: au monde, il ne donnait que son silence.” Octavio est un paysan solitaire à l’existence modeste. Pour échapper à la honte de ne savoir [...]

Invitation au voyage

Premier roman de Miguel Bonnefoy, Le Voyage d'Octavio est une fable picaresque, hommage à la littérature sud-américaine. C'est du Venezuela que nous vient Miguel Bonnefoy, 27 ans, dont le premier roman, Le Voyage d'Octavio, connait déjà un buzz flatteur (notamment plusieurs traductions avant même sa parution francaise). Si son nom de famille rappelle un illustre poète - Yves Bonnefoy, sempiternel recalé du Nobel -, notre "starlettre" le bel écrivain n'a toutefois aucun lien de parenté avec ce dernier. Fils d'une diplomate en poste entre l'Europe et l'Amérique du Sud et d'un politicien d'origine chilienne, Miguel s'était déjà fait remarquer en recevant le Prix du jeune écrivain 2012 pour sa nouvelle Icare. Cet ancien étudiant en lettres à la Sorbonne fait donc ses vrais débuts de romancier avec cette fiction, au goût de réalisme magique, dans [...]

L’ardoise magique

Voyage à travers le Venezuela dans les pas d'un marginal attachant. Un premier roman en forme de fable. A propos de Miguel Bonnefoy, dont on ne sait pas grand chose sinon qu'il a reçu en 2013 le prix du Jeune Écrivain francophone, son éditeur évoque volontiers les parrainages de Gabriel Garcia Marquez ou d'Alejo Carpentier. Il est vrai que le premier roman de ce jeune homme qui n'a pas 30 ans et nourri de littératures sud américaines (logique avec une mère vénézuélienne et un père chilien) peut s'apparenter au réalisme magique de ces prestigieux devanciers. Ce roman à l'historicité flottante cherche, par le truchement de son personnage principal - Octavio - à effleurer l'intemporel, le légendaire. Le livre s'ouvre sur un manque, une honte « Personne n'apprend à dire qu'il ne sait ni lire ni [...]

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