Miguel Bonnefoy, jeune écrivain vénézuélien qui vit désormais à Paris et écrit en français, a participé à une au mois de décembre État de Bolivar. Il a passé deux semaines auprès de la cascade la plus haute du monde, le Kerepakupai Venà. « Nous avons vécu pendant quinze jours au milieu d’un paysage fait de torrents et de marécages, de bois serrés et pluvieux, dans la chaleur épaisse des forêts équatoriales. Nous étions quatorze hommes. Avant le départ, je lus tout ce que je trouvais sur le sujet. Du vieux manuscrit jusqu’au traité de biodiversité, je m’enfermai dans des bibliothèques et des librairies, je rencontrai des archéologues et des géographes, des journalistes spécialises dans les exploitations minières et des poètes… », raconte l’auteur, porté par l’envie d’apprendre. Mais « toutes les pages des bibliothèques ne peuvent rien devant l’architecture d’une fleur ».