II va de soi qu’on ne la racontera pas, mais c’est peut-être la plus belle fin qu’on ait lue depuis longtemps dans un roman. Et c’est peut-être aussi l’une des histoires les plus originales de la rentrée
littéraire d’hiver Son auteur, Miguel Bonnefoy, 28 ans, est un total inconnu, sauf pour les lecteurs de son premier recueil de textes, « Icare et autres nouvelles » (Buchet Chastel), paru il y a deux ans.

Miguel est né à Paris, mais ses racines sont sud-américaines. Il parle couramment l’espagnol mais écrit en français. Don Octavio en revanche, son héros, ne sait ni lire ni écrire, et ne connaît rien au Venezuela, son pays natal qu’il écume en détrousseur des grands chemins. Mais le destin lui a mijoté autre chose qu’un avenir de voyou. Une femme, une actrice justement nommée Venezuela, va se charger de le remettre sur d’autres rails.

Écrit avec une grâce majuscule, imprègne et traverse des beautés de la nature, initiatique et picaresque en moins de 125 pages, « le Voyage d’Octavio » se referme comme un joli rêve où les églises restaurées deviennent des théâtres et ou la chair des hommes n’est jamais très éloignée des gestes des statues.

Article de Pierre Vavasseur à propos du livre Le Voyage d'Octavio, et publié en janvier 2015 dans Le Parisien.