Le Voyage d'Octavio

Le voyage d’Octavio est celui d’un analphabète vénézuélien qui, à travers d’épiques tribulations, va se réapproprier son passé et celui de son pays. Le destin voudra qu’il tombe amoureux de Venezuela, une comédienne de Maracaibo, qui lui apprend l’écriture. Mais la bande de brigands «chevaleresques», menée par Rutilio Alberto Guerra, pour laquelle il travaille, organisera un cambriolage précisément au domicile de sa bien-aimée. Avant que ne débute un grand voyage dans le pays qui porte son nom. Octavio va alors mettre ses pas dans ceux de saint Christophe, dans ceux d’un hôte mystérieux, dans ceux d’un peuple qu’il ignore.

Car cette rencontre déchirante entre un homme et un pays, racontée ici dans la langue simple des premiers récits, est d’abord une initiation allégorique et amoureuse, dont l’univers luxuriant n’est pas sans faire songer à ceux de Gabriel Garcia Marquez ou d’Alejo Carpentier.

Tribulations d’un analphabète

Faute de papier, on peut toujours demander au médecin d’écrire son ordonnance sur une table. Puis la promener sur son dos jusqu’à la pharmacie du bidonville. C’est comme ça que commencent les tribulations d’Octavio. Il mérite qu’on le suive à la trace : ce grand Vénézuélien analphabète va bientôt tomber amoureux d’une charmante insomniaque ; travailler pour un « cambrioleur délicat » qui « n’envisageait le crime autrement qu’avec rhétorique » ; gagner sa vie en portant des gens qui veulent traverser un torrent tumultueux. Les bons contes ne font pas toujours les bons écrivains. Le genre est casse-gueule. Il exige poésie, humour et même un minimum de réalisme pour ne pas sembler hors sol. Miguel Bonnefoy sait doser tout cela. Avec un style impeccable, ce jeune Vénézuélien qui vit à Paris signe un premier [...]

Conquistador de l’écriture

Un Vénézuélien redonne vie au roman picaresque  Lauréat du prix du Jeune Écrivain de langue française en 2013 pour sa nouvelle «Icare», Miguel Bonnefoy est de nationalité vénézuélienne. «Le voyage d'Octavio» est son premier roman. La bonne nouvelle de ce début d'année, c'est qu'il existe encore des romans picaresques qui vous font voyager dans des contrées luxuriantes et dont le pauvre hère qui en est le héros vous serre le cœur tant sa déréliction est poignante. Don Octavio, un personnage très discret bien que physiquement aussi robuste qu'un arbre, vit chaque jour une tragédie en tentant de cacher qu'il ne sait ni lire ni écrire. Il vit dans un village du Venezuela au début du XXe siècle, à cette époque où la peste connaît du regain dans le pays. Son existence est faite de labeur, [...]

Voyage au bout du Venezuela

Le vénézuélien Miguel Bonnefoy publie un premier roman réjouissant, "Le Voyage d'Octavio". Chronique. Il est plus que réjouissant de découvrir de l’éclat et de l’imagination dans un premier roman, de pressentir que l’auteur porte en lui un univers singulier qui le mènera loin. C’est le cas avec Le Voyage d’Octavio, le roman d’un Vénézuélien de 28 ans, Miguel Bonnefoy, qui habite en France et écrit en français. Bonnefoy vient d’un espace littéraire très « embouteillé », l’Amérique latine, qui nous a donné des écrivains de renom comme Horacio Quiroga, Gabriel García Márquez ou Carlos Fuentes. Si Le Voyage d’Octavio est traversé par ce prestigieux héritage, il faut souligner qu’il y a de la luminosité et de la fraîcheur chez Bonnefoy. Sa prose, en apparence tranquille, nous annonce la naissance d’un grand écrivain. Nous allons ici à la rencontre [...]

Une fable pour adultes

Octavio ne sait pas lire. "Simple, il vit cette simplicité comme une identité." Mais parfois il en éprouve de la honte. Pour se procurer des médicaments prescrits à même le bois de sa table, le voilà qui descend la colline du bidonville de Saint-Paul-du-Limon, le meuble sur le dos. Quand la belle Venezuela, qui porte le nom de leur pays, lui apprend l'alphabet, elle lui offre donc une "promesse primordiale" : apprendre à lire sa propre inscription dans l'espace et l'histoire, et déchiffrer ce qui l'entoure. Mû par l'"envie violente de renommer le monde depuis ses débuts", Octavio fait alors un pacte avec l'exil. De Caracas à Maracay, jusqu'aux forêts de San Esteban, entre pommes de lait, mangroves et grenadilles, il marche à travers cette fable, plus pauvre peut-être qu'il n'était, bien plus riche pourtant [...]

Six premiers romans à découvrir

L'AUTEUR Né à Paris en 1986, fils d'un romancier chilien et d'une diplomate vénézuélienne, il a vécu son enfance à Caracas avant de revenir en France pour y passer son bac et suivre des études de lettres. Sa nouvelle, Icare, a été récompensée par le prix du Jeune Écrivain en 2013. L'HISTOIRE Traits rustres, peau tannée, « sourcils épais comme du lierre », corps qui semble « taillé à coups de serpe dans un tronc », Don Octavio est un « colosse au cou épais ». Établi dans un bidonville de la banlieue de Caracas, cet individu simple et bonhomme cache une faiblesse de taille il est analphabète La pharmacienne Venezuela, belle femme d'âge mûr, ne s'y trompe pas et l'initie patiemment à l'écriture. Mais le candide Octavio va aussi beaucoup apprendre au contact du [...]

Un démiurge en devenir

Avec « Le Voyage d'Octavio », Miguel Bonnefoy signe un premier roman aux accents prophétiques Qu'est-ce qu'un pays, sinon un récit ? Cent ans après un miracle éphémère impliquant une statue de procession et une église bâtie à la hâte, l'apprentissage et les errances d'un pauvre analphabète vont réinventer la fable primordiale qui donne ses contours et sa chair à un lieu sans histoire. Pour son premier roman, Miguel Bonnefoy, né en 1986 de père chilien et de mère vénézuélienne, a composé en français la geste d'une terre sans légende. Imaginant un héros désarmé, tel Perceval qui, devant le Graal, ignore la magie à l'oeuvre, l'auteur est à l'égal de son personnage, Octavio, un voyant. Et un apprenti surdoué. Celui-ci doit son salut à Venezuela, une comédienne élégante et fantasque qui va lui apprendre à [...]

Dans les mondes d’Octavio

Un premier roman porté par l'écriture ciselée du Franco-Vénézuélien Quiconque s'est déjà aventuré dans les pages d'Alejo Carpentier, Julio Cortazar ou Gabriel Garcia Marquez aura le bon goût de se plonger au plus vite dans « Le Voyage d'Octavio ». Pour sa première expérience romanesque, Miguel Bonnefoy signe l'un des textes les plus surprenants de ces derniers mois. Au-delà de la saveur de réalisme magique que l'on retrouve glissée avec parcimonie au cours des tribulations du personnage principal sur les terres du Venezuela, le lecteur se retrouve entraîné par la langue de Miguel Bonnefoy. Son style avait déjà été remarqué l'année dernière, quand le natif de Paris élevé à Caracas avait reçu le prix du jeune écrivain de la langue française pour « Icare », une nouvelle. Toutaulongdesl30 pages de son roman où le mythe [...]

Le Voyage d’Octavio

Au fond, toute fiction se résume à un simple récit d'initiation pour ses personnages Le destin d'Octavio, le héros du roman de Miguel Bonnefoy, n'échappe pas à la règle « Personne n'apprend a dire qu'il ne sait ni lire ni écrire Cela ne s'apprend pas » S'il est doté d'une force herculéenne, ce « colosse au cou épais » n'en a pas moins un talon d'Achille il est analphabète Ce mal qui le ronge, Octavio devra l'affronter alors qu'il se rend à la pharmacie N'arrivant pas à déchiffrer un mot à la fin d'une ordonnance, la responsable de l'officine, surprise, demanda a son client ce qui était noté sur ce bout de papier griffonne Et le malheureux, décontenancé, ne put répondre que par le silence Enfin, la cause est peut-être aussi la beauté de cette [...]

Venezuela, Cuba, Thaïlande : histoires d’ailleurs

Le Voyage d'Octavio Par Miguel Bonnefoy. Analphabète, Octavie va être entraîné dans un tourbillon d'aventures qui vont le dépasser, le grandir, le former et l'ouvrir à une vie nouvelle. Il tombe amoureux, traverse son pays, le Venezuela, et rencontre la foi, ou plutôt son incarnation, Saint Christophe et sa légende. Roman initiatique, basé sur la simplicité des sentiments, sur les valeurs de partage comme au premier jour, c'est aussi une ode à l'Amérique du Sud dans ce qu'elle a de plus flamboyant. De la conquête espagnole à l'époque moderne, le pays s'est forgé une identité. Premier roman, écrit dans une langue lumineuse et cristalline. Éditions Rivages, 122 pages, 15 €. Les coqs Cubains chantent à minuit Par Tierno Monénembo. Aponte est chauffeur de taxi. Il sillonne La Havane qu'il connaît comme sa poche. Cuba, son [...]

Go to Top